币安(Binance)加密货币交易所 2023.6.17……【媒体报道】(巴黎17日讯)全球最大的加密货币交易所币安(Binance)因涉嫌非法提供数字资产服务和严重洗钱行为正在接受法国当局的调查。
巴黎检察官办公室证实了币安正在接受调查的报道。该机构表示,币安正因非法提供虚拟资产服务和严重洗钱行为而受到地方当局的调查。
法国检察官在一份声明中指出,对币安的指控一方面涉及非法行使虚拟资产服务提供商(VASP)职能的行为,另一方面是关于该公司投资、隐瞒、转换业务竞争涉及严重的洗钱行为,后者是由产生利润的犯罪者实施的。
币安发言人声称,上周,法国有关部门对币安进行了实地考察,配合监管机构和检查人员的访问是所有金融机构必须遵守的义务的一部分。
币安创始人赵长鹏表示,法国监管机构出人意料的访问发生在几周前,这不是“新闻”了,币安法国公司将全力配合。币安也不是唯一一家接受检查的加密货币企业,这事也发生在巴黎其他知名的加密货币企业身上。
周五早些时候,币安还宣布将退出荷兰市场。币安表示,由于无法在荷兰注册,将停止为居于荷兰的用户提供服务。

LA FILIALE FRANÇAISE DE BINANCE ELLE AUSSI DANS LE VISEUR DE LA JUSTICE
Le 16/06/2023 à 11:24 | MAJ à 14:29

Binance France est sous le coup de deux enquêtes pour exercice illégal de la fonction de PSAN, pratique commerciale trompeuse et des faits de blanchiment aggravé. L’une des enquêtes est ménée par le service d’enquêtes judiciaires des finances, l’autre par la répression des fraudes.

L’air devient de plus en plus irrespirable pour le patron de Binance Changpeng Zhao. Alors que le groupe est assigné en justice par le gendarme boursier américain pour avoir contourné la réglementation aux Etats-Unis, il doit aussi faire face à un autre front judiciaire en Europe, et plus particulièrement en France. Selon les informations du Monde, une enquête préliminaire a été ouverte en février 2022 contre la filiale française de Binance. C’est le service d’enquêtes judiciaires des finances, sous la direction de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, qui est en charge du dossier.

Le parquet de Paris précise que l’enquête porte sur des soupçons d’exercice illégal de la fonction de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) mais aussi sur “des faits de blanchiment aggravé, par concours à des opérations de placements, dissimulation, conversion, ces dernières étant réalisées par des auteurs d’infractions ayant généré des profits”.

Binance France n’aurait potentiellement pas respecté ses obligations KYC (pour “know your customer”), d’après Le Monde. Il s’agit de l’ensemble des dispositifs pour s’assurer de l’identité des personnes qui transfèrent des fonds via ses services financiers afin d’éviter notamment le blanchiment d’argent. Binance pourrait ne pas avoir demandé à ses clients français de remplir les formulaires de renseignement nécessaires. C’est d’ailleurs un élément qu’on lui reproche aussi aux Etats-Unis.

Promotion de ses services avant d’en avoir le droit

En ce qui concerne l’accusation d’exercice illégal de PSAN, Binance est soupçonné d’avoir proposé ses services à des clients français et d’en avoir fait la promotion sans avoir le statut nécessaire. En effet, depuis fin 2019 en France, les entreprises cryptos doivent obtenir l’enregistrement PSAN auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) afin d’exercer certaines activités. C’est le cas par exemple pour l’achat et la vente d’actifs numériques contre monnaie ayant cours légal, pour l’échange d’actifs numériques contre d’autres actifs numériques ou encore pour la conservation d’actifs numériques.

Or, Binance France SAS, la filiale française du géant des cryptos, n’a obtenu son enregistrement PSAN que le 4 mai 2022, comme on peut le constater sur le site de l’AMF. Or, avant mai 2022, Binance aurait fait la promotion de ses services en France sans en avoir le droit. Binance avait toutefois indiqué qu’il avait demandé son enregistrement PSAN dès décembre 2020.

Pour rappel, il existe un double système pour les sociétés cryptos. Il y a d’un côté un enregistrement auprès de l’AMF qui est obligatoire pour pouvoir proposer certains services dans les cryptos. Par ailleurs, il y a un agrément optionnel que l’on peut demander mais qui exige des conditions beaucoup plus strictes (avec des critères de liquidités, d’assurance et de fonds propres spécifiques). 77 entreprises ont obtenu le statut de PSAN en France depuis la mise en place de ce cadre légal (dont 3 ont été radiées depuis), mais aucun acteur n’est parvenu jusqu’ici à obtenir l’agrément.

Contacté par Le Monde, Binance assure que la société “respecte toutes les lois en France comme dans tous les pays” où elle opère. “Nous avons accueilli la semaine dernière une visite dans nos locaux des autorités compétentes”, a expliqué un porte-parole de Binance. Selon le quotidien, il s’agirait en fait d’une perquisition réalisée dans les locaux de l’entreprise en France. Des documents, notamment informatiques, auraient été saisis et seraient actuellement étudiés par la justice. D’autres perquisitions ont eu lieu ces dernières semaines, dont l’une au domicile du président de la filiale française, David Prinçay, comme l’a révélé L’Agefi.

Cette enquête fait suite au dépôt fin 2021 par 15 investisseurs clients de la plateforme d’une plainte contre Binance France et la holding Binance Holdings Limited. La plainte, déposée auprès du procureur de la République, faisait état de “violation du monopole des prestataires de services sur actifs numériques”, “pratique commerciale trompeuse” et “recel d’escroquerie”. Ces investisseurs affirmaient avoir perdu 2,4 millions d’euros en raison de l’effondrement du stablecoin UST.

Par ailleurs, en parallèle, une autre enquête est en cours pour les mêmes faits, menée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), comme l’a dévoilé L’Agefi.

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