France! Mort du petit Émile, 55 Ehpad visés par des «sanctions graves», 88% des actes antireligieux sont des actes antisémites, Une femme de 38 ans et sa fille de 13 ans tuées à l’arme blanche en Dordogne un suspect interpellé, Affaire Nathalie Debaillie, un buraliste fait fuir un braqueur, deux ans de prison avec sursis pour un guide après une avalanche mortelle, Soupçonné d’avoir tué son père lors d’une dispute, Les quatre faux ouvriers ont volé 90 engins de chantier en un an, Rennes : Un adolescent condamné pour le viol et le meurtre de sa demi-sœur, Nîmes : L’adolescent de 16 ans qui a poignardé un collégien placé en détention provisoire, Double homicide à Charleville-Mézières : Le suspect reconnaît le meurtre de la femme pas du bébé, La lutte contre l’amnésie traumatique l’autre combat des victimes de Le Scouarnec, Saisie record de 10 tonnes de cocaïne dans le port de Dunkerque, Mort de Nahel : le parquet requiert un procès pour meurtre contre le policier 2025.3.4-3.25

2025.3.25 Mort du petit Émile : de la disparition aux gardes à vue, les étapes clés de deux années d’enquête

CHRONOLOGIE – Le placement en garde à vue des grands-parents d’Émile Soleil, disparu le 8 juillet 2023, marque un tournant dans l’enquête sur la disparition du garçonnet. Le Figaro fait le point sur les dates importantes de l’affaire à retenir.

Sommaire
Disparition, premières recherches et ouverte d’une enquête
Les parents et grands-parents s’expriment
Mise en situation
Découverte des ossements
Obsèques
Jardinière
Garde à vue du cercle familial

Jusqu’alors, tous les éléments pouvaient laisser penser que le petit Émile Soleil s’était accidentellement perdu dans la forêt en juillet 2023, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Mais un rebondissement pourrait rebattre les cartes de l’enquête, ouverte depuis 20 mois. Les grands-parents du garçonnet, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue ce mardi 25 mars pour «homicide volontaire» et «recel de cadavre», a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence.

Selon le communiqué du procureur, «ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois».

L’enquête se recentre donc sur le cercle familial, alors qu’Anne et Philippe Vedovini, les grands-parents, avaient fait part de leur besoin de vérité après tant de mois de confusion, lors des obsèques de leur petit-fils le 8 février dernier. «Le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité (…) Nous ne pouvons plus vivre sans réponse, nous ignorons toujours ce qui est arrivé à Émile». Et d’insister : «Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir.» En parallèle, une perquisition a été menée au domicile principal des grands-parents à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), a appris Le Figaro d’une source proche du dossier.

Face à ce tournant inédit dans l’affaire, Le Figaro retrace les étapes clés qui ont marqué l’enquête sur la disparition d’Émile.

Disparition, premières recherches et ouverte d’une enquête
Le 8 juillet 2023, à 17h15, Émile est aperçu pour la dernière fois par deux voisins dans une ruelle du Haut-Vernet, un hameau de 25 habitants à 1200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois Évêchés (Alpes-de-Haute-Provence), où il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels. Ses parents, issus d’une famille catholique observante, habitent La Bouilladisse et ne sont pas présents ce jour-là.

La gendarmerie est alertée vers 18h et une enquête pour recherche des causes de disparition inquiétante débute le lendemain, assortie d’un appel à témoins. Une battue réunit des centaines d’anonymes venus prêter main-forte les deux premiers jours. Enquêteurs et militaires continuent d’inspecter minutieusement 97 hectares de champs, bois et terrains escarpés, sans succès. La trentaine de maisons du hameau rattaché à la commune du Vernet est aussi fouillée, les habitants interrogés et leurs véhicules visités.

Une information judiciaire est ouverte le 18 juillet en raison de «la complexité de l’affaire» auprès du pôle de l’instruction d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Deux juges d’instruction sont saisis du dossier, toujours pour recherche des causes de disparition inquiétante. Un travail minutieux d’analyse des données recueillies débute alors. Le 25 juillet les équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains, appuyées par des drones, sont déployées au Vernet. Le 21 août, l’enquête judiciaire est élargie aux faits criminels «d’enlèvement» et «séquestration». Ce nouveau cadre procédural «offre plus de souplesse» aux enquêteurs, souligne à l’époque le procureur adjoint.

Les parents et grands-parents s’expriment
Dans leur première prise de parole, les parents de l’enfant ont déclaré fin août dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne n’avoir «rien à cacher» et déplorent des «témoignages malveillants dans la presse». «On imagine forcément le pire, mais on ne peut s’empêcher d’espérer…», a confié le père. Dans le même hebdomadaire, à la veille du troisième anniversaire d’Émile le 24 novembre, ses parents ont diffusé un appel vibrant : «Comprenez notre détresse, dites-nous où est Émile», a imploré la mère.

En septembre de la même année, les grands-parents ont, eux aussi, pris la parole dans ce même journal. Philippe, le grand-père, dénonçait dans cet entretien le fait qu’on le fasse passer «pour un dominateur qui terrorise tout le monde. Tout cela est faux, mais je m’en moque». Sa femme, Anne, a reconnu que la situation avec les parents d’Émile était «difficile». «Quelquefois, ça fait des étincelles […] Nous sommes tous tendus», a-t-elle confié.

Mise en situation
Le 28 mars, la famille d’Émile, des voisins et d’autres témoins visuels, soit 17 personnes, sont réunis par la justice au Haut-Vernet pour une «mise en situation», visant à reconstituer le moment où l’enfant a été aperçu pour la dernière fois.

Découverte des ossements
Trois jours plus tard, le 31 mars, des ossements du petit garçon – le crâne et plusieurs dents – et certains vêtements sont retrouvés par une randonneuse «à proximité du hameau Vernet» puis envoyés en analyse. Deux traces d’ADN humaines inconnues et «dégradées» ont été découvertes sur les ossements et les habits. Elles n’appartiennent à aucun membre de la famille de l’enfant. Mais les enquêteurs n’excluent pas qu’il puisse s’agir de traces liées à une contamination accidentelle.

Obsèques
Les obsèques du garçonnet ont été célébrées le 8 février en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille Soleil. Plusieurs centaines de personnes ont assisté à l’office religieux célébré selon le rite tridentin, conformément à la volonté des parents d’Émile, fervents catholiques traditionalistes.

À la fin de la cérémonie, les grands-parents ont clamé que «le temps du silence doit laisser place à la vérité».

Jardinière
Alors que l’enquête patinait, elle a connu une nouvelle accélération le 14 mars dernier. La section de recherches de Marseille, qui mène sans relâche les investigations depuis près de deux ans, a fait une descente «nocturne» au Haut-Vernet. Une jardinière située devant l’église du hameau a été saisie après avoir été «vidée de sa terre».

La quinzaine d’enquêteurs de la cellule Émile a analysé l’objet pendant plusieurs heures et a notamment aspergé la jardinière de «BlueStar», un produit utilisé dans la pénombre par les scientifiques afin de détecter une trace de sang, a expliqué BFMTV. D’après RTL, plusieurs traces ont été découvertes sur cet imposant bac à fleurs, précisant que l’expertise devra déterminer s’il s’agit bien de traces de sang et si elles sont d’origine humaine ou animale. Toujours selon cette même source, les gendarmes auraient été mis sur cette piste de la jardinière après avoir reçu une lettre anonyme en février dernier.

Toutefois, d’après nos informations, l’analyse de cette jardinière n’a pas été déterminante dans la décision de placer en garde à vue les quatre membres de la famille d’Émile.

Garde à vue du cercle familial
Il s’agit du dernier rebondissement en date. Ce mardi 25 mars, les grands-parents ainsi que deux de leurs enfants – certainement un oncle ou une tante d’Émile – ont été placés en garde à vue pour «homicide volontaire» et «recel de cadavre», a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence. En parallèle, une perquisition est en cours au domicile des grands-parents à La Bouilladisse dans les Bouches-du-Rhône, nous indique une source proche du dossier.

2025.3.25 Mort du petit Émile : retour sur 21 mois de mystère en 5 dates clés

Quatre personnes ont été placées en garde à vue ce mardi matin dans l’enquête sur la disparition d’Émile Soleil, disparu en juillet 2023 au Haut-Vernet.
Il s’agit des deux grands-parents maternels du garçonnet et de deux oncles ou tantes.
Retour sur les grandes étapes de l’enquête depuis le jour de la disparition mystérieuse dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Les derniers mystères entourant la mort du petit Émile sont-ils sur le point d’être percés ? L’affaire, qui avait ému la France entière il y a près de deux ans, a connu ce mardi 25 mars au matin un spectaculaire rebondissement avec le placement en garde à vue de ses deux grands-parents maternels et de deux oncles ou tantes du garçonnet.

Voici une chronologie de l’enquête depuis le 8 juillet 2023, jour de la disparition mystérieuse du petit Émile Soleil dans les Alpes-de-Haute-Provence, jusqu’aux quatre gardes à vue de ce mardi.

8 juillet 2023 : disparition d’Émile et premières recherches
Le 8 juillet 2023, à 17h15, Émile, alors âgé de 2 ans et demi, est aperçu pour la dernière fois par deux voisins au Haut-Vernet, hameau de 25 habitants à 1.200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois Évêchés. Il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels.

Ses parents, des catholiques traditionalistes, habitent La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône) et ne sont pas au hameau au moment de la disparition. La gendarmerie est alertée vers 18h et une enquête pour recherche des causes de disparition inquiétante avec appel à témoins débute le lendemain, le 9 juillet. Une photo du petit garçon aux cheveux blonds, un pissenlit sur l’oreille, est largement diffusée. Les premiers jours, des centaines d’anonymes venus parfois de loin se joignent à des battues. Enquêteurs et militaires poursuivent en vain l’inspection de 97 hectares de champs, bois et terrains escarpés tandis qu’un chien Saint-Hubert avec une équipe cynophile et des hélicoptères sont également dépêchés sur place. La trentaine de maisons du hameau, rattaché à la commune du Vernet, sont fouillées, les habitants interrogés et leurs véhicules visités.

Trois jours après la disparition, le 11 juillet, le procureur explique que “la zone a été bouclée et interdite d’accès à toute personne étrangère au hameau”, et le 12 juillet, le parquet de Digne-les-Bains fait basculer l’enquête sous le régime de l’enquête préliminaire, une seconde phase de l’enquête, qui vise à analyser “la masse considérable des informations et éléments collectés”.

18 juillet 2023 : ouverture d’une information judiciaire
Le 18 juillet, le parquet de Digne ouvre une information judiciaire justifiée par “la complexité de l’affaire”, et les investigations basculent au tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où deux juges d’instruction sont saisis du dossier, toujours pour recherche des causes de disparition inquiétante. Débute alors un minutieux travail d’analyse de données, soit 1.200 appels passés à la ligne téléphonique dédiée et une masse considérable d’informations concernant la téléphonie de toutes les personnes ayant “borné” vers le Haut-Vernet le jour de la disparition.

Le 25 juillet, des équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains, appuyées par des drones, sont déployées.

21 août 2023 : l’enquête élargie à des motifs criminels
Treize jours après la disparition d’Émile, le 21 août, l’enquête judiciaire est élargie aux faits criminels “d’enlèvement” et “séquestration”, apprend-on alors de source judiciaire. Cette décision, “purement technique”, “n’est pas liée à une évolution dans l’enquête” sur la disparition toujours inexpliquée du garçonnet, mais “ce cadre procédural offre plus de souplesse” aux enquêteurs, souligne le procureur adjoint.

Quelques jours plus tard, les parents du petit garçon, jusqu’alors discrets, décident de sortir du silence en accordant une interview à l’hebdomadaire Famille chrétienne. Se montrant reconnaissant de l’élan de solidarité qui a suivi la disparition de leur fils, le couple insiste sur sa “confiance face au travail des gendarmes chargés de l’enquête”. Déplorant des “témoignages malveillants dans la presse”, les parents assurent n’avoir “rien à cacher” et écartent la thèse d’un “sordide drame familial” survenu au domicile des grands-parents. “On imagine forcément le pire, mais on ne peut s’empêcher d’espérer…”, dit le père. Dans le même hebdomadaire, à la veille du troisième anniversaire d’Émile, le 24 novembre, ses parents diffusent un appel vibrant : “Comprenez notre détresse, dites-nous où est Émile”, implore la mère.

20 mars 2024 : découvertes d’ossements de l’enfant
Le 21 mars 2024, le parquet d’Aix-en-Provence annonce que des “ossements” correspondant au corps du garçonnet ont été retrouvés la veille par une promeneuse, à environ 1,7 km du hameau où ce dernier avait disparu. Dans la foulée, des enquêteurs trouvent des vêtements et un petit bout d’os dans la même zone. Les analyses d’identification génétique ont permis “de conclure qu’il s’agissait des ossements de l’enfant Émile Soleil”, affirme le procureur d’Aix-en-Provence, sans donner d’éléments sur la cause du décès. Une semaine plus tard, le 28 mars, la famille de la victime, des voisins et d’autres témoins visuels, soit 17 personnes, sont réunis par la justice au Haut-Vernet pour une mise en situation, visant à reconstituer le moment où l’enfant a été aperçu pour la dernière fois.

Les autorités pratiquent ensuite de nombreux prélèvements et analyses sur la dépouille, dans le but de découvrir les causes exactes de la mort. Le corps restitué plusieurs mois plus tard à sa famille, cette dernière peut finalement lui offrir une sépulture. Les obsèques sont célébrées le 8 février 2025 à la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille. “Le temps du silence doit laisser place à la vérité”, clament les grands-parents quelques heures après la cérémonie.

25 mars 2025 : premières gardes à vue
Le 25 mars, quatre membres de la famille du garçonnet sont placés en garde à vue. “Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Émile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, a déclaré le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, dans un communiqué transmis à l’AFP. L’avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l’AFP leur placement en garde à vue, tout en indiquant n’avoir “aucun commentaire à faire”. L’identité des deux autres personnes interpellées, oncle ou tante de l’enfant, n’était pas immédiatement connue. Une perquisition était en cours dans la matinée au domicile principal des grands-parents d’Émile, un cossu mas provençal situé à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône.

Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une jardinière disposée à l’entrée d’une chapelle du hameau. Le parquet s’était alors refusé à toute confirmation.

2025.3.25 Mort du petit Emile : quatre personnes placées en garde à vue, perquisition en cours au domicile de ses grands-parents

Emile, âgé de 2 ans et demi, a disparu en juillet 2023 alors qu’il résidait chez ses grands-parents maternels dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Quatre personnes, dont les grands-parents du petit Emile, disparu en juillet 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été placées en garde à vue, mardi 25 mars, pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).

Les deux autres personnes sont « deux des enfants majeurs » des grands-parents, précise le communiqué du procureur, selon lequel « ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois ». « Les enquêteurs procèdent, par ailleurs, à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire », ajoute le procureur, qui précise qu’« une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours ».

L’avocate des grands-parents, Isabelle Colombani, a confirmé à l’AFP leur placement en garde à vue. « Je n’ai aucun commentaire à faire, je viens de l’apprendre », a-t-elle déclaré.

Une perquisition était en cours dans la matinée au domicile des grands-parents d’Emile, un cossu mas provençal situé à La Bouilladisse, commune de 6 000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, a constaté un journaliste de l’AFP. En fin de matinée, des enquêteurs sont repartis avec un véhicule SUV, apparemment le véhicule des grands-parents, et une remorque à cheval.

« Opérations criminalistiques » en cours
Emile, âgé de 2 ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023 alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de « ratissages judiciaires », aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée. Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, à la fin de mars 2024, par une promeneuse du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 kilomètre du hameau, à vingt-cinq minutes de marche pour un adulte.

Les juges d’instruction, qui pilotent l’enquête à Aix-en-Provence, avaient déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes, parmi lesquels des spécialistes de « l’ingénierie scène de crime », des anthropologues et deux équipes cynophiles de recherche de restes humains. Ils ont pu retrouver des vêtements et un petit bout d’os, dans la même zone. Pour autant, ces découvertes n’ont, à ce jour, pas permis de déterminer les causes de la mort de l’enfant.

Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l’entrée de la chapelle du hameau. Le parquet s’était refusé à toute confirmation.

« Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois », a déclaré mardi matin le procureur. « Les enquêteurs procèdent, par ailleurs, à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire », a-t-il ajouté, précisant qu’« une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours ».

La cause de la mort d’Emile reste indéterminée
Le grand-père d’Emile, Philippe Vedovini, est ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique très fervente. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Emile, Marie, qui est l’aînée.

En mars 2024, son avocate, Isabelle Colombani, avait déclaré à l’AFP : « A priori, sur cette affaire, on serait vers la fin de l’instruction et il n’y a eu aucune réquisition du procureur vers une éventuelle mise en examen de mon client. Donc si l’instruction se clôt et qu’il est sous le statut de témoin assisté, la seule réponse qui sera donnée est le non-lieu le concernant. »

Et s’agissant des insinuations, déjà vives, sur son éventuelle responsabilité dans la disparition de son petit-fils, son avocate expliquait il y a un an que son client espérait que « les enquêteurs ne perdr[aie]nt pas trop de temps sur [lui] au détriment d’autres pistes ».

Dix-neuf mois après la disparition d’Emile, des obsèques publiques avaient été célébrées le 8 février dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), selon le rite de saint Pie V (en latin), en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes. Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Emile avaient publié un communiqué clamant que « le temps du silence doit laisser place à la vérité ». « Dix-neuf mois se sont écoulés, dix-neuf mois sans certitude. Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir », écrivaient-ils. « Les moyens de justice ont été déployés, les expertises menées, et pourtant nous ignorons toujours ce qui est arrivé à Emile depuis sa disparition, le 8 juillet 2023. »

2025.3.25 Mort du petit Emile: quatre personnes dont ses grands-parents en garde à vue
Quatre personnes, dont les grands-parents du petit Emile Soleil disparu en juillet 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été placés en garde à vue mardi matin pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”, a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence dans un communiqué.
“Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, déclare le procureur Jean-Luc Blanchon dans un communiqué transmis à l’AFP.
“Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, poursuit le magistrat.

2025.3.25 Après le scandale Orpéa, 55 Ehpad visés par des «sanctions graves»
Fin décembre 2024, 96% des 7500 Ehpad de France ont été contrôlés, rapporte la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap dans une émission qui doit être diffusée mardi sur France 2.
Le plan de contrôles des Ehpad lancé après le scandale Orpea en 2022 a permis d’identifier 55 établissements qui ont écopé de «sanctions graves», annonce la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq dans une émission qui sera diffusée sur France 2 mardi 25 mars dans la soirée. «C’est-à-dire qu’il a été décidé soit la fermeture immédiate de l’établissement soit la mise sous tutelle pour des faits graves de maltraitance, de dysfonctionnements importants» ou «des problèmes de prise en charge des soins», précise la ministre de l’Autonomie dans le cadre du débat «Au cœur des Ehpad, de l’indifférence à l’action», visionné par l’AFP.
En janvier 2022, la publication du livre-enquête «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet avait déclenché un scandale de grande ampleur en dévoilant des cas de malversations financières et de maltraitances de personnes âgées dans certains établissements du groupe Orpea (rebaptisé depuis Emeis).

2025.3.24 Une femme de 38 ans et sa fille de 13 ans tuées à l’arme blanche en Dordogne un suspect interpellé
Les faits ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi vers 4h du matin, selon la gendarmerie. L’auteur des coups de couteau est âgé de 41 ans et a été interpellé, il s’agit de l’ex-compagnon de la femme de 38 ans tuée.
Une femme âgée de 38 ans et sa fille âgée de 13 ans ont été tuées à l’arme blanche dans la nuit de dimanche à lundi 24 mars, à Limeyrat (Dordogne), et un suspect de 41 ans a été interpellé, ont appris “ici Périgord” (ex-France Bleu)(Nouvelle fenêtre) et franceinfo lundi auprès de la gendarmerie.
Les faits ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi vers 4h du matin, selon la gendarmerie. Cette femme de 38 ans et sa fille de 13 ans ont été tuées à l’arme blanche, dans une maison située en plein centre-bourg dans un quartier HLM, à une cinquantaine de mètres de l’école.
L’auteur des coups de couteau est âgé de 41 ans et a été interpellé. Selon les informations de “ici Périgord”, il s’agit de l’ex-compagnon de la femme de 38 ans tuée. Une enquête pour éclaircir les circonstances de ce féminicide a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Périgueux.

2025.3.24 Le préfet de police révèle qu’à Paris et dans l’agglomération parisienne, “88% des actes antireligieux sont des actes antisémites”, contre 62% à l’échelle nationale.
Les actes antisémites “ont augmenté dans l’agglomération parisienne de 340%” en 2024 par rapport à 2023 et “85% de cette augmentation a lieu après le 7 Octobre 2023”, révèle lundi 24 mars le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, invité de franceinfo soir. Les actes antisémites dans l’agglomération parisienne ont connu une “stabilisation à très haut niveau en 2024”.
“À Paris et dans l’agglomération parisienne, 88% des actes antireligieux sont des actes antisémites”, dit-il encore, contre 62% à l’échelle nationale selon le ministère de l’Intérieur. Parmi eux figurent “des actes violents, des injures, des tags, des actes ou des propos menaçants.”

2025.3.21 Affaire Nathalie Debaillie : un féminicide qui aurait pu être évité
En 2019, Natalie Debaillie a été tuée par son ex-compagnon, malgré plusieurs mains courantes et une plainte. Ses proches se battent aujourd’hui afin que les manquements soient reconnus dans ce féminicide.
Elle s’appelait Nathalie Debaillie. Mère de deux enfants et cadre bancaire, elle a été assassinée par son ex-compagnon en mai 2019. Ses proches sont persuadés que Nathalie aurait pu être sauvée si la police avait agi correctement. “Elle est sortie plusieurs fois des commissariats en pleurs, parce qu’elle ne savait plus vers qui se tourner pour arrêter ce qu’elle était en train de vivre”, a expliqué sa fille Florine. Et Nicolas, le frère de Nathalie, de poursuivre : “À chaque fois qu’aurait pu être fait quelque chose, ça n’a pas eu lieu”.
Plusieurs mains courantes et une plainte
En février 2019, après deux ans de relation, Nathalie Debaillie rompt avec Jérôme Tonneau. Ce gérant de pressing, qui a des antécédents judiciaires pour escroquerie à l’assurance, supporte mal la rupture. En témoigne la main courante déposée par Nathalie au commissariat de Marcq-en-Barœul quelques jours plus tard. Un document gardé par Nicolas Debaillie. Moins d’un mois plus tard, Jérôme Tonneau pénètre dans le parking de la banque où travaille Nathalie. Il la poursuit jusqu’aux ascenseurs, mais elle le repousse. Nathalie retourne au commissariat et dépose une nouvelle main courante, alors que dans les cas de violence conjugale, les policiers sont censés prendre une plainte. Jérôme Tonneau n’est donc pas convoqué.
Il accentue ses menaces et réclame à son ex-compagne de grosses sommes d’argent. Elle retourne une troisième fois au commissariat, cette fois-ci avec une amie avocate, pour porter plainte. Jérôme Tonneau avait fini par l’enlever dans le parking de son travail, comme il l’avait annoncé, l’emmène chez lui, et l’exécute.

2025.3.17 «Un effet de survie» : dans la Drôme, un buraliste fait fuir un braqueur… avec une table
L’attaque avortée ne dure que 12 secondes, selon les images de la vidéosurveillance. On peut y voir un individu cagoulé et armé d’un fusil de chasse fait irruption dans le bar-tabac «L’Homme d’Armes» à Savasse, petite commune située près de Montélimar.
Dans la Drôme, un buraliste a brandi une table de bistrot pour faire fuir un braqueur armé qui venait de faire feu dans son tabac. La séquence filmée par une caméra de vidéosurveillance s’est déroulée vendredi 14 mars, peu après 18h30. On peut y voir un individu cagoulé et armé d’un fusil de chasse faire irruption dans le bar-tabac «L’Homme d’Armes» à Savasse, petite commune située près de Montélimar.
«Il a dit «caisse, caisse, caisse», raconte à l’AFP le propriétaire du commerce, Michel Vettovalli, 62 ans, confirmant une information du Dauphiné Libéré. «C’est un effet de surprise, après c’est un effet de survie quand on voit qu’on se fait agresser», ajoute le commerçant. L’attaque avortée ne dure que 12 secondes selon les images de la vidéosurveillance.
Déjà cambriolé deux fois
L’agresseur fait feu sur le comptoir, le buraliste se protège sur le côté puis saisit une table de bistrot «comme bouclier» et s’avance franchement vers l’homme armé qui fait alors demi-tour et quitte le tabac en courant. Dehors il rejoint un complice à scooter et les deux prennent la fuite.
«Après je me suis dit, non, son collègue est peut-être armé aussi. J’ai déjà échappé au pire. Je suis vite rentré dans mon établissement, et j’ai baissé les rideaux», poursuit le Drômois, dont le commerce a déjà été cambriolé deux fois «en pleine nuit» ces dernières années. «Un quart d’heure avant c’était mon épouse (…) La plus belle chance que j’ai eue, c’est qu’elle n’y était pas», souligne-t-il.

2025.3.17 Nice : deux ans de prison avec sursis pour un guide après une avalanche mortelle
Le guide professionnel pourtant expérimenté se voit aussi interdit d’exercer toute activité liée à cette profession pendant cinq ans. Il avait survécu miraculeusement à cette avalanche qui avait tué quatre randonneurs dans le Mercantour.
Un guide de haute montagne a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour «homicides involontaires» lundi, après le décès de quatre de ses clients dans une avalanche en mars 2018 dans le Mercantour (Alpes-Maritimes). Le tribunal correctionnel de Nice a ainsi suivi les réquisitions du parquet, estimant que si la sortie, malgré un risque d’avalanche évalué à quatre sur une échelle de cinq, n’était pas déraisonnable, les manquements du guide avant et après le drame constituaient une faute caractérisée.
Professionnel expérimenté et réputé prudent, ancien formateur désormais retraité, ce guide âgé aujourd’hui de 68 ans se voit de plus interdit de toute activité liée à cette profession pendant cinq ans. Le prévenu devra verser près de 150.000 euros de dommages et intérêts au total aux différents membres de la famille de la plus jeune des victimes qui s’étaient portés partie civile.
Une randonneuse sauvée
Le 2 mars 2018, il accompagnait cinq clients, qu’il connaissait pour certains de très longue date, quand une avalanche a tué quatre d’entre eux, âgés de 39 à 65 ans, devenant la plus meurtrière de cet hiver-là en France. Lors de son procès fin janvier, le guide avait estimé avoir commis «des erreurs» mais pas de «faute». Il avait bien repéré les signaux indicateurs de danger et s’apprêtait à dire au groupe de faire demi-tour, quand il a laissé le groupe en bordure d’une forêt pour aller vérifier les conditions un peu plus loin.
À ce moment, le groupe a été emporté dans une première avalanche, puis le guide dans une seconde quasi-simultanée, dont il ne s’est dégagé que par miracle au prix de longs efforts. Il a ensuite dégagé une randonneuse piégée jusqu’à la taille et a repéré deux corps inanimés. Estimant qu’il n’y avait plus d’espoir pour eux, il s’était éloigné pour trouver du réseau et appeler les secours.
Dans sa décision, le tribunal a estimé qu’il n’avait pas choisi l’itinéraire le plus sûr, qu’il aurait dû faire demi-tour plus tôt, et qu’il aurait dû laisser les randonneurs espacés dans la forêt plutôt que groupés à la lisière. De plus, le tribunal a considéré qu’après l’avalanche, sa «fâcheuse déduction» quant au décès probable des randonneurs avait réduit à néant leurs infimes chances de survie.

2025.3.16 Meurthe-et-Moselle : Soupçonné d’avoir tué son père lors d’une dispute, un homme de 22 ans en garde à vue
enquête•Samedi vers 22h30, la gendarmerie a été appelée par un voisin « pour une dispute violente entre un père et son fils », à Frouard, dans la banlieue de Nancy. Les secours n’ont pas pu sauver l’homme de 56 ans, décédé moins d’une heure plus tard
Le drame s’est joué en pleine rue, devant le domicile familial. Un jeune homme de 22 ans, soupçonné d’avoir tué samedi son père à Frouard, dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle), a été interpellé et placé en garde à vue des chefs d’assassinat et rébellion, a-t-on appris dimanche auprès du procureur de la République de Nancy.
Les faits se sont produits samedi dans la soirée. Vers 22h30, « les militaires de la gendarmerie étaient requis par un voisin pour une dispute violente entre un père et son fils », a indiqué François Capin-Dulhoste, confirmant une information initiale de France 3 Lorraine.
Le père découvert « inanimé et ensanglanté »
Ils ont découvert, à leur arrivée sur les lieux, « sur le trottoir le père inanimé et ensanglanté et le fils accroupi à ses côtés ». Le jeune homme de 22 ans a fini par être interpellé après rébellion, a précisé le magistrat. Les services de secours, également appelés, ont tenté de réanimer la victime, âgée de 56 ans, en vain. Son décès a été déclaré à 23h17.
Une enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Nancy. Le suspect n’avait pas d’antécédents.

2025.3.15 Nouvelle-Aquitaine : Mini-pelles, tractopelles… Les quatre faux ouvriers ont volé 90 engins de chantier en un an
gros œuvre•Les gendarmes bordelais ont démantelé un réseau très actif dont l’activité principale était de voler des engins sur les chantiers de Nouvelle-Aquitaine
Depuis fin 2023, « une recrudescence de vols d’engins de chantier de type mini-pelles » a été constatée en Nouvelle-Aquitaine, principalement en Gironde, a constaté la gendarmerie nationale dans un communiqué. Au cours des 12 derniers mois, ce sont en effet 90 engins qui ont été dérobés. Un préjudice total de plus de 5 millions d’euros au regard de la valeur unitaire de chaque engin, comprise entre 40.000 et 80.000 euros.
« Face à l’ampleur du phénomène », une enquête menée par la section de recherches de Bordeaux a été lancée le 12 novembre. Les investigations ont permis d’identifier « une équipe organisée d’individus gravitant dans la sphère des engins de chantier, allant du voleur au receleur », selon le communiqué.
Fourgon, gyro et chasubles
Pour passer inaperçus sur les chantiers, « les malfaiteurs utilisent un fourgon faussement plaqué, attelé d’une remorque plateau et parfois équipé d’un gyrophare amovible » et portent des chasubles fluorescentes, décrit la gendarmerie.
Le 11 mars, huit personnes ont été arrêtées en Gironde, dans les Landes, en Charente-Maritime et dans le Gers. Des mini-pelles, une tractopelle, des remorques, des jeux de clés universelles ou un brouilleur tracker GPS ont notamment été saisis.
Trois personnes poursuivies pour 10 faits de vol en réunion ont été placées sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, le 12 mai. Une quatrième personne, laissée libre, sera également jugée du même chef.

2025.3.7 Rennes : Un adolescent condamné pour le viol et le meurtre de sa demi-sœur
tribunal pour enfants•Le corps sans vie de l’adolescente avait été découvert dans sa chambre à Bain-de-Bretagne
Les portes de la salle d’audience du tribunal de Rennes sont restées closes pendant les quatre jours d’un procès frappé d’un huis clos total. A l’intérieur, les magistrats du tribunal pour enfants font face à une famille recomposée, déchirée par d’effroyables faits de viol et de meurtre. L’affaire avait démarré en février 2024 au domicile de cette famille vivant à Bain-de-Bretagne, au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine).
L’homme avait deux filles, la femme avait deux filles, qui vivaient ensemble depuis à peine deux ans. Au matin, le père avait découvert le corps sans vie de sa fille de 15 ans dans son lit. D’après l’agence Press Pepper, l’autopsie avait d’abord permis d’établir que l’adolescente était morte étouffée. Le médecin légiste avait également décelé des traces de violences sexuelles. La piste du suicide et d’un « comportement autoagressif » consécutif à cette agression sexuelle a été avancée. Elle n’a pas tenu longtemps.
Il explique qu’il voulait « étouffer les cris »
Les analyses réalisées sur le corps de la jeune victime avaient permis de relever l’ADN d’un homme, permettant d’identifier qu’il s’agissait de l’un des deux fils de la belle-mère de l’adolescente. Confondu par son sperme, l’aîné des deux adolescents, alors âgé de 15 ans, avait fini par reconnaître les faits, niant avoir voulu tuer sa demi-sœur. D’après nos confrères, il aurait expliqué avoir simplement tenté d’étouffer les cris de sa victime alors qu’il la violait. Voyant la jeune femme inanimée, il l’avait rhabillée avant de retourner dans sa chambre.
D’après Press Pepper, l’adolescent a été condamné à une peine de treize années de prison. Une peine maximale pour un mineur de 15 ans dont le discernement a été altéré, ont retenu les juges. Le jeune homme devra se soumettre à un suivi sociojudiciaire pendant quinze ans à sa sortie de prison.

2025.3.6 Nîmes : L’adolescent de 16 ans qui a poignardé un collégien placé en détention provisoire
enquête•L’adolescent de 16 ans qui a poignardé un mineur âgé de 13 ans à la sortie d’un collège de Nîmes a été mis en examen, notamment pour tentative d’assassinat, et placé en détention provisoire
Le jeune de 16 ans, soupçonné d’avoir porté plusieurs coups de couteau à un collégien de Nîmes (Gard) à la sortie de son établissement scolaire, a été mis en examen du chef de tentative d’assassinat, intrusion dans un établissement scolaire avec arme et violences aggravées envers un surveillant. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire.
Lundi, la victime âgée de 13 ans avait été poursuivie à la sortie de l’établissement, dans l’enceinte du collège Saint Jean-Baptiste de la Salle à Nîmes où elle avait tenté de trouver refuge, puis à nouveau en dehors, avant d’être poignardée dans le dos à plusieurs reprises. Si ses jours ne sont pas en danger, le collégien s’est vu délivrer une ITT de 45 jours. Le surveillant qui a tenté de s’interposer a été blessé plus légèrement, avec une ITT de trois jours.
Le suspect « a reconnu les faits »
Déjà connu de la justice, le suspect « a reconnu les faits », selon la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Il aurait agi après que sa copine lui a présenté la victime « comme ayant proféré des moqueries à son encontre ».
Âgée de 14 ans, la petite amie a été mise en examen pour complicité de tentative d’assassinat et placée sous contrôle judiciaire. « Cette mesure est assortie de plusieurs interdictions et obligations, dont celle de paraître au collège », précise le parquet.

2025.3.6 Double homicide à Charleville-Mézières : Le suspect reconnaît le meurtre de la femme, pas du bébé
enquête•Le suspect, âgé de 20 ans, a été interpellé mercredi matin à Quimper et sera présenté à un juge d’instruction vendredi après-midi
Le suspect a parlé. L’homme interpellé mercredi dans le Finistère pour le meurtre d’une femme de 22 ans et de son bébé de 9 mois a reconnu avoir tué la première, mais pas le nourrisson, a déclaré jeudi le procureur de Reims. « Le mis en cause interpellé à Quimper conteste être le meurtrier de l’enfant mais reconnaît être l’auteur de la mort de sa compagne », a écrit François Schneider, procureur de Reims, dans une communication à la presse.
Information judiciaire ouverte
Il sera présenté à un juge d’instruction vendredi après-midi, a-t-il ajouté. Le suspect, âgé de 20 ans, a été interpellé mercredi matin à Quimper sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Reims, une semaine après la découverte des deux corps à Charleville-Mézières. Les deux victimes avaient été retrouvées mortes dans un container, sur la friche d’un ancien site EDF dans le centre-ville de la capitale des Ardennes.
Le bébé est l’enfant de la femme, mais pas celui du suspect, a précisé François Schneider. Le parquet de Reims a ouvert une information judiciaire pour meurtre et meurtre sur mineur de 15 ans. Selon des policiers cités par Ouest-France, la commission rogatoire de Reims concerne des « citoyens français itinérants », c’est-à-dire des gens du voyage.

2025.3.6 La lutte contre l’amnésie traumatique, l’autre combat des victimes de Le Scouarnec

La plupart des 299 victimes du pédocriminel Joël Le Scouarnec, qui commencent à être auditionnées jeudi par la cour criminelle du Morbihan, à Vannes, n’ont gardé que peu de souvenirs des violences sexuelles subies. Certaines ont lutté contre cette “amnésie traumatique”, notamment grâce à l’EMDR ou l’hypnose.

La plupart ne se souviennent pas des violences sexuelles subies. La cour criminelle du Morbihan à Vannes débute, jeudi 6 mars, l’audition des victimes présumées de Joël Le Souarnec. Nombre d’entre-elles ont eu recours à l’EMDR ou l’hypnose pour lutter contre “l’amnésie traumatique”.

Amélie Lévêque, 43 ans, fait partie de ceux qui “voulaient savoir”. “J’avais beaucoup de phobies et de traumas, et le sentiment diffus que mon opération de l’appendicite était le point de départ”, confie-t-elle à l’AFP.

Opérée par Joël Le Scouarnec à l’âge de 9 ans, elle apprend par la presse que l’ex-chirurgien est poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur quelque 300 patients, souvent mineurs au moment des faits, et parfois encore sous les effets de l’anesthésie.

Elle décide de commencer des séances d’EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) avec un psychologue.

“Les images de la salle de réveil sont revenues très vite. Moi à neuf ans, le froid, la couleur de sa blouse et de sa charlotte, une couverture qu’on enlève et j’ai très froid. Une main se pose sur le bas de mon ventre puis une douleur rapide dans l’entrejambe.”

“Mais j’arrête, car je n’ai pas l’envie et surtout pas la force d’affronter ces souvenirs.”

“Bug”
Pour Eric Bui, psychiatre spécialisé dans le traitement du trouble de stress post-traumatique, l’EMDR est “l’une des méthodes de référence pour traiter le trauma”.

Souvent, les victimes n’ont pas oublié le souvenir de l’événement traumatique mais “n’y ont pas accédé pendant longtemps parce qu’elles ont voulu s’en distraire ou qu’elles n’ont pas voulu en parler”.

Dans le cas d’un niveau de conscience altéré, comme pour les victimes de Joël Le Scouarnec semi-éveillées, “c’est très difficile, parce qu’on ne peut pas parler du traumatisme avec le patient.”

Quand se dissout même partiellement l’amnésie traumatique, “ils buguent. Il y a de la colère, de la rancoeur, plein d’émotions négatives.”

Ce “bug”, Marie (prénom d’emprunt) l’a vécu lorsque, convoquée à la gendarmerie, les enquêteurs lui lisent le récit de son viol à 10 ans dans sa chambre d’hôpital, tel que l’ex-chirurgien l’a consigné dans ses carnets saisis par la justice en 2017.

“Comment j’ai pu occulter ça de ma mémoire ? Je rumine, je tourne en rond, je dors très mal”, raconte-t-elle à l’AFP.

Elle tente l’hypnose. Cela ne fonctionne pas, mais elle note les questions posées par l’hypnotiseur et les ressasse. Les souvenirs affluent avec le déroulé précis du viol.

Et une parole de sa médecin généraliste permet de retrouver jusqu’aux phrases précises de Joël Le Scouarnec. “Ca va peut-être saigner, mais si c’est le cas, pas d’inquiétude”, a dit l’ex-chirurgien avant de violer l’enfant.

“Des signaux”
Face à l’amnésie traumatique, “deux personnes peuvent réagir très différemment pour des raisons génétiques, mais aussi selon leur situation au moment du trauma et le soutien familial et sociétal qu’elles reçoivent”, indique Francis Eustache, spécialiste des troubles de mémoire liés aux traumatismes.

Le professeur à l’université de Caen souligne aussi le caractère “atypique” des victimes de Joël Le Scouarnec, dont le traumatisme survient “avec un certain délai” avec une révélation tardive des faits.

“On reconstruit tous nos souvenirs”, rappelle-t-il. “Parfois, ce ne sont pas des souvenirs, mais des intrusions infrapsychiques : des éléments de la scène vécue, qui ne sont pas construits de façon cohérente, des odeurs, des images difficiles à contrôler.”

“Le trauma est là, il nous envoie des signaux, le corps a une mémoire enfouie”, abonde Amélie Lévêque, longtemps anorexique. “Mon cerveau a attendu que je sois prête à affronter [le viol subi] pour remettre tout à la surface.”

Pour son avocate Francesca Satta, “la mémoire des faits, seul Joël Le Scouarnec l’a”.

“C’est un traumatisme encore plus important dans le traumatisme”, estime-t-elle. “Il a abusé de leur corps, mais [les victimes] ne savent pas comment exactement.”

L’accusé – dont le mot de passe sur son ordinateur était “trauma” – l’a d’ailleurs affirmé mardi devant la cour : “La seule personne qui peut vous donner des explications, c’est moi.”

2025.3.4 Mort de Nahel : le parquet requiert un procès pour meurtre contre le policier

Le ministère public a annoncé mardi que le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel. Le jeune homme avait été tué lors d’un contrôle en juin 2023, et sa mort avait provoqué plusieurs nuits d’émeutes à travers la France.

Sa mort en juin 2023 en avait fait un symbole des violences policières. Le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir sur Nahel, mort à 17 ans lors d’un contrôle de police, a annoncé mardi 4 mars le ministère public dans un communiqué.

Le parquet “a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (…) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits”, détaille la même source dans un communiqué.

Le jeune homme a été tué le 27 juin 2023 d’une balle tirée à bout portant par un policier motocycliste qui contrôlait le véhicule qu’il conduisait.

Dans la foulée, une enquête pour meurtre avait été ouverte. Celle-ci s’est achevée le 2 août. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, avait été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.

La mère de Nahel “soulagée” par ces réquisitions
La mère de Nahel, Mounia Merzouk, est “soulagée” par l’annonce des réquisitions pour meurtre, a indiqué à l’AFP son avocat Me Frank Berton, sollicité par l’AFP. “Il n’y avait pas d’autre qualification envisageable dans cette affaire, le geste est volontaire et l’intention de tuer évidente”.

L’auteur du coup de feu mortel, Florian M., a été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. L’autre policier présent était lui sous le statut de témoin assisté.

Une reconstitution des faits avait eu lieu le 5 mai 2024. En présence de leurs avocats, Florian M., son collègue présent ce jour-là et plusieurs témoins ont été confrontés à leurs déclarations, notamment pour établir si le policier auteur du tir était en danger de mort.

Les syndicats de police indignés
Après cette reconstitution, “deux confrontations” ont été “organisées les 15 et 16 juillet 2024”, précise le parquet. Étaient présents les policiers, la mère de Nahel et les deux passagers du véhicule conduit par l’adolescent au moment des faits, selon une source proche du dossier.

Contacté, l’avocat du policier auteur du tir, Me Laurent-Franck Liénard, n’était pas joignable dans l’immédiat.

Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat de police Un1té, s’est dite “sidérée”: “Quel policier peut imaginer possible de se retrouver renvoyé aux assises pour meurtre alors qu’il a pour seule boussole de rendre les rues plus sûres pour la population ?”.

Le syndicat de police Alliance a lui dénoncé “une décision inacceptable” et appelé l’ensemble des policiers du pays à se réunir devant les services de police à 12 h 30 mercredi pour “exprimer leur colère”.

Un juge d’instruction doit désormais décider si un procès doit ou non se tenir.

2025.3.4 Saisie record de 10 tonnes de cocaïne dans le port de Dunkerque

Près de 10 tonnes de cocaïne ont été saisies par les douanes ce week-end dans le port de Dunkerque, un record en métropole. Cela représente environ 300 millions d’euros.

Un nouveau chiffre astronomique qui illustre l’ampleur du narcotrafic en France. Près de 10 tonnes de cocaïne ont été saisies ce week-end par les services de douanes dans le port de Dunkerque. La drogue était dissimulée dans un conteneur, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information d’Actu 17.

À ce stade, il n’y a pas eu d’interpellations dans cette enquête, selon une autre source proche du dossier.

La valeur estimée de ce chargement atteint les 300 millions d’euros avant la revente au détail, si l’on se base sur le prix de gros moyen évalué à 30 000 euros par kilo en France en 2024, a précisé cette source à l’AFP.

Au détail, la cocaïne se revend en moyenne à 58 euros le gramme en 2024, a ajouté cette source. Un chiffre en baisse comparé à 2023 où le prix au gramme s’élevait à 65 euros.

Des saisies qui n’ont que peu de conséquences sur le trafic
Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris et de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a confirmé que cette dernière “dirige l’enquête sur les 10 tonnes de cocaïne saisies au port de Dunkerque”.

“La divulgation de cette information dans la presse trop tôt au vu de la chronologie de l’enquête obère sérieusement les chances de succès de celle-ci, ce qui est d’autant plus regrettable vu la quantité saisie”, a déploré le ministère public.

Sollicités par l’AFP, les douanes n’ont pas répondu. L’Office antistupéfiants (Ofast) de la police judiciaire va être chargé de la suite des investigations, selon les sources proches du dossier.

Un total de 53,5 tonnes de cocaïne ont été saisies par les autorités françaises en 2024, soit une augmentation de 130 % comparé à 2023 (23 tonnes).

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a lui-même reconnu que la France faisait face à une “submersion” de drogue, un “tsunami blanc”.

Les saisies de produits stupéfiants, même massives, n’ont que peu de conséquences sur le trafic, notent cependant les spécialistes, et elles ne représentent qu’une infime partie de ce qui entre et circule réellement en France.

Si les forces de l’ordre ont été “très bonnes cette année, elles ont dû saisir 20 %” des produits stupéfiants, “5 %, si elles n’ont pas été bonnes, et, si elles ont été comme d’habitude, 10 %”, expliquait ainsi un policier spécialisé à l’AFP en janvier.

Un total de 110 morts liés au narcotrafic en 2024
La saisie record à Dunkerque intervient alors qu’a débuté mardi 4 mars l’examen en commission des Lois d’une proposition de loi de lutte contre le narcotrafic, érigée en priorité par le gouvernement.

Cette proposition de loi transpartisane, adoptée à l’unanimité au Sénat début février, entend compléter l’arsenal répressif contre le trafic de drogues et prévoit notamment la création d’un parquet spécialisé, le parquet national anticriminalité organisée (Pnaco).

Mais cette proposition de loi contient des mesures dénoncées comme liberticides par certains, et quelque 500 amendements ont été déposés par les députés. L’examen, qui promet de susciter de vifs débats, devrait se poursuivre jusqu’à vendredi.

Un total de 110 personnes sont mortes et 341 ont été blessées dans des violences liées au narcotrafic en 2024, selon les derniers chiffres communiqués début février par le gouvernement.

Les saisies de drogue de synthèse sont également en hausse en 2024 : plus de neuf millions de comprimés d’ecstasy et de MDMA ont été saisis (+123 % par rapport à 2023), ainsi que 618 kg d’amphétamines et de méthamphétamines (+133 %).

Mais les chiffres sont en baisse pour le cannabis (101 tonnes saisies, -19 %).

La dernière grosse saisie de cocaïne en France métropolitaine date du 30 décembre, lorsque deux tonnes de cocaïne dissimulées dans un conteneur avaient été appréhendées au port du Havre (Seine-Maritime). Un docker de 22 ans et un chauffeur routier de 41 ans avaient été mis en examen.

En août 2024, le patrouilleur Antilles-Guyane “La Confiance” de la marine nationale a fait une prise de 10 tonnes.

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